De son métier, Myriam Laborde pourrait parler des heures : « on ne peut pas être assistante maternelle si on n’a pas l’amour des enfants. Tout le monde est capable de mettre un bébé dans un transat et de faire jouer les petits. Mais il y a tout le côté affectif ». Avec sa collègue Emilia Faure, elles accueillent chacune 4 enfants âgés entre 3 mois et 3 ans dans la chaleureuse maison d’assistantes maternelles (MAM), nichée au cœur du village de Clermont.
Un lien fort se tisse, au fil des 3 années passées dans la « Maison aux marmottes » : « quand ils sont vraiment bébés, plus on les entoure, plus on crée un attachement et plus l’enfant grandit sereinement et gagne en confiance. Ensuite il y a tous les apprentissages : motricité, langage, sociabilisation ». Les règles de la MAM aident l’enfant à grandir dans un cadre bienveillant et sécurisant. Les petits conflits autour d’un jouet s’arrangent par « la patience, le respect des autres et la négociation ».
Plus de formations, plus de suivi
Avec une maman assistante familiale pour l’ASE (Aide sociale à l’enfance), Myriam n’a pas cherché bien loin sa vocation. En 2002, elle obtient l’agrément du service de la Protection maternelle et infantile (PMI) du Département : « à l’époque, on avait 60 heures de formation sur les 5 premières années avant de renouveler l’agrément. Maintenant, il faut passer deux épreuves du CAP Accompagnement éducatif petite enfance et il y a 120 heures de formation, dont 80 avant l’accueil du premier enfant. C’est beaucoup plus suivi et c’est très bien ainsi car nous sommes des professionnelles de la petite enfance ».
Autre évolution positive : les assistantes maternelles sont beaucoup plus épaulées que naguère, grâce au Relais petite enfance. « On fait partie du RPE Terres de Chalosse qui propose presque chaque jour des ateliers décentralisés, avec des jeux et des éducatrices de jeunes enfants très à l’écoute. On bénéficie de formations qui n’existaient pas il y a 15 ans. C’est très utile car le métier évolue, à l’image de la société, et cela nous aide à nous remettre en question », se réjouit Myriam. La Clermontoise participe également aux analyses de pratique avec une psychologue mise en place par le RPE.
Les deux facettes d’un métier
Assistante maternelle à domicile durant 16 ans, Myriam Laborde a fondé la MAM de Clermont avec Emilia Faure en 2018. Elle peut donc comparer les deux facettes du métier : « j’ai le sentiment qu’en accueillant dans un lieu distinct de notre domicile, nous sommes davantage reconnues comme des professionnelles par les parents, qui sont nos employeurs. Et c’est aussi une séparation bienvenue entre le travail et la vie personnelle. Le seul bémol est qu’on doit payer un loyer mais notre propriétaire est l’infirmière d’à côté et ça se passe très bien ».
Pour cette passionnée de son métier, « le plus beau » demeure le lien maintenu avec les enfants, bien après leur départ pour l’école : « 20 ans après, ils m’appellent toujours « nounou ». On suit leur scolarité, on est au courant des événements heureux ou malheureux, on fait partie de leur vie ».
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette carrière professionnelle, rendez-vous sur www.landes.fr/ass-mat.